ATELIER DE RENFORCEMENT DES CAPACITES SUR LA GESTION DES PRODUITS NOCIFS POUR LA SANTE ET POLLUANTS DE L’ENVIRONNEMENT EN MILIEU DU TRAVAIL

Les 5 et 6 octobre 2023, à l’Hotel Royal Palace, s’est tenu un atelier de renforcement des capacités sur la gestion des produits nocifs pour la santé et pollaunts de l’environnement en milieu du travail. L’atelier, qui s’est étendu sur deux journées, a réuni 35 participants venus des entreprises membres de l’AEB, de la COSYBU, du Ministère ayant le travail dans ses attributions, de l’Inspection Générale du Travail et de la Sécurité Sociale, de l’Office Burundais pour la Protection de l’Environnement, du Bureau Burundais de Normalisation et de la Direction Générale de la Protection Civile et de la Gestion des Catastrophes. L’atelier a été animé par un expert en Santé et Sécurité au travail envoyé par Danish Industry, Monsieur Erik Vestergard.

1ère journée

Au début des travaux de l’atelier, l’expert a demandé aux participants d’exprimer leurs attentes et ces derniers ont dit qu’ils attendent de connaitre:

  • Les produits reconnus comme nocifs pour la santé en milieu du travail burundais et leurs substituants;
  • La liste des maladies causées par ces produits;
  • Les principaux polluants pour l’environnement;
  • Les mesures de prévention contre ces maladies.

L’expert a d’abord entretenu les participants sur l’évaluation des risques et la culture de sécurité en milieu du travail tout en promettant de revenir sur leurs attentes le lendemain.

Se servant des photos prises par le Consultant de l’AEB lors de “l’Etude sur l’identification des produits nocifs pour la santé et polluants de l’environnement dans les entreprises du secteur agro-alimentaire”, l’expert a demandé aux participants d’évaluer les risques susceptibles de se produire et le degré de probabilité que le risque se produise.

En milieu du travail, il doit y avoir une culture de sécurité et de bonne santé. Cela implique que les travailleurs doivent savoir évaluer les risques susceptibles de se produire. L’employeur a l’obligation d’assurer la protection collective de tous les travailleurs et ne recourir aux équipements de protection individuelle que quand les mesures de protection collective ne suffisent pas à éviter les dangers. Il doit mettre en place un comité d’hygiène et de santé et assurer la formation des travailleurs sur la manière d’utiliser les équipements de protection mis à leur disposition.

2ème journée

Pour étancher la soif des participants qui avaient dit attendre de l’atelier la connaissance des produits nocifs bannis sur le milieu du travail, la liste des maladies causées par ces produits ainsi que les mesures de protection contre ces dernières, l’expert a d’abord parlé des polluants organiques persistants (POP) contenus dans la Convention de Stockholm et qui a été ratifiée par le Burundi. Ils se répartissent en combustibles, produits industriels et pesticides. Les entreprises utilisant les produits inventoriés dans cette convention doivent prendre des précautions nécessaires pour assurer la protection de leurs travailleurs.

Il a ensuite parlé des agents nocifs rencontrés en milieu du travail qui nous affectent notamment par contact avec la peau et les yeux ou lors de la déglutition. Ils peuvent etre responsables des accidents, des maladies, d’irritation de la peau, des allergies, des problèmes respiratoires ainsi que des cancers.

Enfin, pour assurer la protection des travailleurs contre ces produits, les entreprises devraient utiliser des produits sur lesquels sont étiquetés les moyens de prévention ou contenant des symboles dont l’employeur et les travailleurs connaissent la signification ainsi que les fiches de données de sécurité.

Les participants à l’atelier ont exprimé la problématique de destruction des produits chimiques hors usage. S’appuyant sur l’expérience du Danemark, l’expert a conseillé la mise en place d’un organe de gestion de ces produits qui pourrait les recycler ou les détruire de manière scientifique.

Au chapitre des recommandations, les participants ont proposé:

  • L’intégration d’un module de formation sur la santé et la sécurité au travail dans les écoles de formation professionnelle;
  • La formation des journalistes sur la santé et la sécurité au travail pour faire passer une bonne information sur ce genre d’activités;
  • La mise en place des points focaux de la santé et sécurité au travail dans les entreprises et dans l’administration publique.

Information donnée par le Secrétariat Général de l’AEB.