IDENTITE DE L’AEB

Créée le 25 Février 1964, l’AEB est l’organisation d’employeurs la plus représentative au Burundi selon les critères fixés par le Code du Travail. Elle est qualifiée de syndicat d’employeurs régi par le Code du Travail et les conventions de l’OIT ratifiées par le Burundi et enregistrée par l’O.M. no 570/42/CAB du 31/12/2015.
L’essentiel de ses activités découle de la législation du travail, ce qui la distingue des chambres de commerce. C’est une organisation professionnelle apolitique qui a pour objet d’assurer la défense et le développement des intérêts communs des entreprises en général et des membres en particulier, dans les domaines professionnels, économique et social sur le plan national et international (art4 des statuts).
2. Membres
Les membres de l’association ci-après dénommés « employeurs » sont des entreprises ou des personnes morales ayant du personnel à leur service. En dehors des fondateurs, peuvent devenir membres de l’association, les employeurs du secteur privé, mixte et parapublic exerçant au Burundi, en ordre principal ou accessoire, une activité intéressant le développement économique et social du Burundi.
Pour protéger son indépendance par rapport au Gouvernement, le nombre numérique des membres du secteur parapublic doit être inférieur à celui des membres des secteurs privés et informel. Le total des membres actuels est de 130 entreprises formelles employant plus de 55℅ des effectifs du secteur et un millier de l’économie informelle occupant plus de 15000 travailleurs.
3. Procédure d’adhésion
Le candidat adresse sa demande d’adhésion par écrit au Président du Comité de l’Association ou remplit un formulaire à cet effet disponible au Secrétariat Général. La demande indique les activités principales, la branche d’activités, le nombre des travailleurs permanents, la forme juridique et éventuellement l’identifiant unique de l’impôt. L’admission comme membre est accordée par le Comité Directeur qui en informe l’Assemblée Générale pour l’entérinement.
4. Organes
Les organes de l’association sont :
a) Assemblée Générale ;
b) Comité Directeur ;
c) Comités de branches ;
d) Secrétariat Général ;
e) Commissariat aux comptes
Les membres de l’association d’une même branche d’activités élisent parmi eux des membres du Comité de cette branche chargé des questions spécifiques à ladite branche.
5. Services rendus par l’AEB
5.1. A toutes les entreprises
En qualité d’organisation d’employeurs la plus représentative sur le plan national, l’AEB assure le service de représentation et de plaidoyer pour toutes les entreprises. Votre entreprise a probablement déjà bénéficié des services de l’AEB sans le savoir car, l’AEB représente toutes les entreprises chaque jour, de la plus grande à la plus petite. Elle représente et défend quotidiennement leurs positions et intérêts communs sur diverses questions intéressant l’entreprise spécialement celles en rapport avec les relations de travail entre les employeurs et les travailleurs, la productivité de l’emploi, les salaires, les conditions de travail, la législation du travail et de la sécurité sociale, la formation professionnelle, etc… Elle représente les employeurs dans les cadres où ces questions sont traitées et négociées :
a) Rencontres avec les autorités publiques sur des questions prioritaires posées aux employeurs. A titre d’exemple, aux cérémonies de célébration de la fête internationale du travail le premier Mai de chaque année, l’AEB prononce, au nom des employeurs, un discours résumant leurs préoccupations sur différentes questions en rapport avec leurs activités professionnelles. La présidence de la République exige aux Ministères techniques de s’impliquer dans la recherche de solutions appropriées aux doléances de l’AEB ;
b) Comité National du Travail (elle est représentée par 10 employeurs) ;
c) Tribunal du Travail pour veiller à la bonne application de la loi (elle est représentée par 10 juges assesseurs à Bujumbura et 4 à Gitega) ;
d) Conseils d’arbitrage en cas de conflits collectifs du Travail ;
e) Comité National de Dialogue Social (elle est représentée par 7 employeurs) ;
f) Comité Provinciaux de Dialogue Social (elle est représentée par 51 employeurs qui ne sont pas tous membres de l’AEB mais qui appliquent ses principes) ;
g) Comité de Dialogue Social dans les branches d’activités économiques (elle représentée par 45 employeurs qui ne se sont pas encore tous membres de l’AEB, mais qui appliquent ses principes) ;
h) Conseil d’Administration (INSS, OBEM, FAPS, ENA, MSP, Université du Burundi, Université du Lac Tanganyika) ;
i) Comité National de mise en œuvre du Protocole de l’EAC sur le marché commun ;
j) Commission Nationale de Protection Sociale, Comité Provinciaux de la protection sociale, etc ;
k) Cadre de concertation sur le développement de l’enseignement et de la formation techniques et professionnels pour l’adéquation formation-emploi ;
l) Cadre tripartite de concertation sur le développement de la sécurité sociale (assurances de base pour les soins de santé, la pension et les risques professionnels et bientôt les prestations familiales et le chômage) ;
m) Cadre de coopération avec les partenaires du développement pour la réalisation de projets d’intérêt général des entreprises particulièrement en matière de renforcement des capacités.
5.2. Aux membres
5.2.1. Aux membres en général
Beaucoup de services sont rendus aux membres dont :
a) Offrir aux membres un cadre d’échange et de concertation sur diverses questions d’intérêt commun pour les entreprises permettant des réponses objectives ;
b) Permettre aux membres de s’exprimer collectivement pour donner du poids à leurs réclamations et augmenter les chances d’être écoutés ;
c) Informer les membres par un bulletin bimensuel des décisions des autorités publiques des textes législatifs et réglementaires influant sur les intérêts des entreprises, des événements importants du monde du travail et des activités de l’AEB ;
d) Dispenser des formations aux personnels des entreprises membres sur diverses matières dont : la gestion des ressources humaines, la législation du travail et de la sécurité sociale, le dialogue social, la fiscalité, la planification et la gestion des entreprises, etc…En plus des domaines dans lesquels l’AEB dispose de sa propre expertise, elle a un réseau d’experts indépendants et des professeurs d’universités.
5.2.2. Aux membres individuellement
Des services sont accordés gratuitement aux membres sur simple demande adressée au secrétariat :
a) Dispenser des conseils juridiques et techniques en gestion des ressources humaines pour toutes les questions relevant des Codes du Travail et de la Protection Sociale. Comme elle participe pleinement à l’élaboration de la législation du travail et de la sécurité sociale, l’AEB est techniquement capable de maitriser l’interprétation des textes légaux du domaine social ;
b) Assister les entreprises dans l’élaboration des règlements d’entreprise ;
c) Faciliter le recrutement du personnel par le biais de l’application my profile qui renseigne les entreprises sur les demandeurs d’emploi enregistrés à l’AEB. La législation sociale au Burundi est devenue de plus en plus complexe au cours des dernières années et sa mauvaise interprétation cause des préjudices importants aux employeurs.
d) Appuyer les employeurs qui le demandent devant les instances de médiation et de conciliation (IGTSS, CNDS, Conseils d’arbitrage) ;
e) Assister les entreprises qui le demandent pour l’encadrement de la mise en place du Conseil d’entreprise, du Comité de dialogue social et du Comité de médiation.
6. Partenaires de l’AEB
6.1. Au niveau national
Le premier partenaire d’une organisation nationale d’employeurs telle que l’AEB est le Gouvernement du Burundi représenté par le Ministère en charge du Travail qui est le Ministère de tutelle des organisations syndicales d’employeurs et des travailleurs. L’AEB collabore avec lui pour toutes les questions en rapport du domaine du travail.
En plus du Ministère de tutelle, elle entretient des collaborations avec d’autres Ministères techniques comme celui de la Solidarité, Droits de la Personne Humaine, des Affaires Sociales et du Genre pour la sécurité sociale et celui de l’Education et de la Recherche Scientifique pour le développement de l’enseignement et de la formation techniques et professionnels.
Le deuxième partenaire national est la centrale syndicale des travailleurs la plus représentative qu’est aujourd’hui la COSYBU. Les consultations entre l’AEB et la COSYBU sur des questions d’intérêts communs à défendre dans le cadre du tripartisme sont régulières. Elles sont guidées par le Mémorandum d’entente signé entre les deux organisations en 2017.

6.2. Au niveau international
L’AEB coopère d’abord avec les partenaires internationaux œuvrant au Burundi. Pour la réalisation de projets centrés sur l’amélioration de l’employabilité, l’insertion professionnelle et l’adéquation formation-emploi, elle coopère notamment avec l’ambassade de France au Burundi, l’Union Européenne, AUF, l’ONG italienne VIS. L’AEB coopère ensuite avec des organismes internationaux et des organisations d’employeurs amies : le Bureau International du Travail, le Programme de Coopération International des Employeurs du Pays-Bas (DECP) et l’Industrie Danoise (DI). Ces organisations fournissent à l’AEB quelques appuis techniques et financiers pour le renforcement de ses capacités et de celles des entreprises membres à participer au développement économique et social.
7. Sources de financements
L’AEB fonctionne grâce aux cotisations annuelles des membres dont les montants sont fixés en fonction de leurs effectifs de travailleurs permanents.
Les taux de cotisation actuels ont été fixés en 2013 par l’Assemblée Générale comme suit :
– De 1 à 10 travailleurs : 100 000FBU ;
– De 11 à 24 travailleurs : 225 000FBU ;
– De 25 à 49 travailleurs : 275 000FBU ;
– De 50 à 99 travailleurs : 350 000FBU ;
– De 100 travailleurs et plus : 500 000FBU.
Les contributions des partenaires extérieurs de l’AEB sont utilisées dans la réalisation d’activités convenues centrées sur le renforcement des capacités institutionnelles, le dialogue social, la santé et sécurité au travail, la promotion de l’emploi vert, le développement des capacités des ressources humaines, le respect des droits des femmes travailleuses, etc…
8. Faiblesses, forces et opportunités de l’AEB
8.1. Faiblesses
Les faiblesses et les défis de l’AEB qu’il faudrait rapidement relever sont notamment :
– La culture associative n’est pas développée dans le pays. Cela influe négativement sur l’affiliation, particulièrement des petites et micros entreprises de l’intérieur du pays ; d’où la nécessité d’améliorer la représentativité géographique et numérique de l’AEB. En vue de redresser la situation, l’AEB est en train d’implanter ses représentations dans toutes les provinces du pays et d’y recruter de nouveaux membres.
– Les cotisations des membres ne sont pas suffisantes pour développer un volume consistant de prestations en faveur des membres. En vue de relever ce défi, l’Assemblée Générale de l’association du 12 mai 2021 a pris les mesures suivantes : intensifier le recrutement de nouveaux membres, rehausser le taux de cotisation, améliorer le recouvrement des cotisations et multiplier les services payants.
8.2. Forces
Certaines des forces de l’AEB sont les suivantes :
– Elle compte dans ses rangs de l’expertise confirmée dans les domaines de son action, et est performante dans tous les cadres de négociation ;
– Elle n’a pas d’organisation d’employeurs concurrente et dispose parmi les membres d’un noyau compact d’une vingtaine d’entreprises fortes économiquement, très dévouées à sa cause et toujours prêtes à défendre ses intérêts ;
– Sa neutralité et son indépendance dans les questions d’ordre politique est une source de confiance dont elle jouit auprès de ses membres et des autorités publiques, et de tous ses partenaires.
8.3. Opportunités
Elle dispose de plusieurs opportunités dont il peut profiter telles que :
– Le tripartisme (Etat-Employeurs – travailleurs) fonctionne assez correctement et lui sert de cadre d’expression ;
– L’assistance technique et financière des organisations partenaires au niveau international ;
– Des entreprises de l’intérieur du pays expriment parfois le souhait de s’affilier à l’association pour pouvoir bénéficier de ses services.
9. Perspectives d’avenir
En sa qualité d’organisation d’employeurs la plus représentative en référence aux critères fixés par le Code du Travail, les priorités de l’AEB sur le court terme sont notamment :
a) Le renforcement de sa représentativité par le recrutement de nouveaux membres à travers tout le pays ;
b) L’amélioration en quantité et en qualité des services rendus aux membres dont :
– La création d’une structure, au Secrétariat Général, chargée de développer un système de formation et de perfectionnement professionnel dans des domaines variés en faveur des membres ;
– Le renforcement du dialogue social au niveau des entreprises par la mise en place et le suivi du fonctionnement des comités internes de médiation chargés de la prévention et de la résolution des conflits collectifs de travail ;
– La participation à l’élaboration des textes d’application du nouveau Code du Travail.
c) La participation active dans l’amélioration du fonctionnement de l’Institut National de Sécurité Sociale (INSS) et de la Mutuelle de Santé des Entreprises du Secteur Privé (MSP)
d) La promotion de la santé et de la sécurité au travail et la Mise en place d’un service inter-entreprises de santé et de sécurité au travail.